Interview de Malika Darmoungar dans "Les Nouvelles Voix de la Solidarité", le podcast d’Essentiel Santé Magazine

Les autres possibles - Et surtout, la santé ! novembre-décembre 2021

Synthèse de l'étude d'impact

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Conférence sur les inégalités de santé dans les quartiers prioritaires de la ville, Tissé Métisse - 24 septembre 2020

Marcelle - article du 23 juin 2020

Mcrn - article du 29 avril 2020

Ouest France - article du 13 avril 2020

Coronavirus. Nantes : ils donnent de leur temps pour écouter les plus fragiles

 

AlterSoin 44, centre solidaire de thérapies complémentaires, a dû fermer ses portes pendant le confinement. Pour accompagner psychologiquement les bénéficiaires de ce centre qui en expriment le besoin, quatre psychothérapeutes donnent une demi-journée de leur temps chaque semaine.

 

Depuis sa création, le centre solidaire de thérapies complémentaires AlterSoin 44 a accueilli 700 personnes. Toutes sont fragilisées par une situation sociale difficile ou un état de santé dégradé. La trentaine de praticiens bénévoles de cette structure (psychologues, ostéopathes, diététiciens, art-thérapeutes, sophrologues, etc.) cherche toute l’année à lutter contre l’exclusion et les inégalités sanitaires en proposant des consultations à des tarifs solidaires.

 

Une mission devenue délicate avec le confinement et la fermeture physique du centre. "Il fallait agir vite avec les moyens dont on dispose", explique la directrice d’AlterSoin. Rapidement, la piste d’une plateforme téléphonique dédiée à l’écoute s’impose.

 

Souffrance renforcée par le confinement

 

"La moitié de nos 30 praticiens s’est spontanément proposée, poursuit Malika Darmoungar. Mais nous ne savions pas ce qu’il allait falloir gérer. Il y avait le risque que quelqu’un dont ce n’est pas le métier ne perçoive pas une détresse ou se retrouve en difficulté. On ne voulait pas de ça".

 

Finalement, quatre psychothérapeutes professionnels proposent que la demi-journée mensuelle qu’ils consacrent à la structure devienne hebdomadaire. Les bénéficiaires qui en ressentent le besoin peuvent faire une demande à l’association pour une séance de 20 minutes.

 

"Il peut y avoir chez certaines personnes une souffrance psychique déjà effective, qui va se renforcer avec le confinement, explique Jean-Philippe Magnen, un des quatre psychothérapeutes bénévoles. Certains sont déjà dans une forme d’exclusion sociale et plus ça dure, plus ça risque de favoriser de potentiels pétages de câble. Les phases de joie, de bien-être, de légèreté sont moins fortes".

 

Situations familiales conflictuelles, potentielles décompensations, pensées noires… Les risques sont nombreux.

 

« Sans tension »

 

"C’est plus de l’écoute que du travail en profondeur, précise Jean-Philippe Magnen. Mais c’est important aussi ! Ça leur fait du bien de parler à quelqu’un sans implication affective ou sans tension. Et ça a vraiment du sens pour nous".

 

Les bénéficiaires du centre ont été informés de la création de ce service dans une newsletter. "Certains nous ont dit que rien que le fait de savoir que ça existait, ça leur faisait déjà du bien", confie Malika Darmoungar.

 

Par ailleurs, la Ville de Nantes a lancé en fin de semaine dernière une cellule de soutien pour de l’aide psychologique. Des professionnels du secteur de la santé sont mobilisés tous les jours pour apporter du réconfort et des conseils à ceux qui en auraient besoin.

Les autres possibles - article du 3 avril 2020

"À Nantes, un soutien psy par téléphone pour les plus fragiles

 

Les thérapeutes bénévoles d’AlterSoin 44, un centre de soins nantais réservé aux personnes à faibles revenus, ont ouvert une ligne de soutien psychologique pour leurs bénéficiaires pendant la durée du confinement.

 

“Quand il a été question du confinement, on a dû annuler toutes les consultations, tout en sachant que le public qu’on reçoit a des fragilités. Les gens ont eu parfois des vies très difficiles. Il était évident que ça allait être compliqué pour certains d’entre eux, on ne pouvait pas ne rien faire”, rapporte Malika Darmoungar, la fondatrice et directrice d’AlterSoin 44, un centre de médecines complémentaires réservé aux personnes à faibles ressources, situé place de la Croix Bonneau, à Nantes.

 

Avec les psychologues du centre, elle a donc proposé sans attendre des rendez-vous téléphoniques de soutien pour leurs bénéficiaires. “C’est-à-dire, en priorité, pour ceux qui ont déjà consulté chez nous, soit environ 700 personnes habitant l’agglo nantaise et le département. Toutes ont reçu un message les invitant à nous joindre en cas de besoin. Ceci dit, on ne refuse pas d’aider une personne en détresse, d’où qu’elle vienne.”

 

Consultations gratuites

 

Quatre psychologues et psychothérapeutes consacrent donc une demi-journée par semaine chacun à ces consultations. “Ça se passe sur rendez-vous. C’est le thérapeute qui rappelle. Les échanges durent en moyenne 20 minutes”, précise la directrice. Comme tous les soignants intervenant à AlterSoin 44, les psychologues mobilisés sont bénévoles. Parmi eux, Lou Penthier, psychologue clinicienne : “Nos bénéficiaires sont des gens qui ne peuvent pas se payer de consultation en libéral. Ils devraient pouvoir se tourner vers les CMP, les Centres médico-psychologiques, mais ils sont totalement saturés. Il faudrait plus de structures gratuites ou accessibles. Aujourd’hui on fait du bénévolat pour pouvoir répondre à ce besoin.”

 

AlterSoin 44 est un centre de soins associatif créé en 2015 à Nantes dans le but de rendre accessible aux plus précaires les médecines complémentaires reconnues par l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé. Là-bas, on peut consulter un psychologue, un diététicien, un sophrologue, ou encore un ostéopathe pour un montant allant de 10 à 22 € la séance (contre 60 € en moyenne, dans le secteur libéral, pour une consultation chez un psychologue), à la seule condition d’avoir un quotient familial CAF inférieur ou égal à 700 €.

 

Mais les consultations téléphoniques mises en place dans le cadre du confinement actuel sont, elles, totalement gratuites. « Les difficultés psychiques d’avant coronavirus n’ont pas disparu et ces troubles sont d’autant plus importants à surveiller en ce moment, poursuit Lou Penthier. C’est particulièrement nécessaire aussi pour accompagner le stress dû au confinement. Enfin, indirectement, pour permettre de ne pas engorger les services d’urgence, car les personnes très anxieuses pourraient s’y rendre, à la recherche d’un contact humain.”

 

Un pied dans la réalité

 

Une anxiété face à laquelle, rappelle la psychologue, nous ne sommes pas égaux. “Les difficultés sociales et économiques sont des vecteurs de stress très importants. Ceux qui télétravaillent ou font la classe à leurs enfants gardent un lien assez fort avec la réalité sociétale. Quand on est au chômage ou retraité isolé, cela change la donne. Autre exemple : quand on a peu de ressources, en temps normal, on met en place des stratégies pour s’en sortir, comme faire ses courses à plusieurs endroits, se faire aider des proches, etc. Tout est beaucoup plus compliqué désormais. Et c’est une source de stress.”

 

« On a peu de données sur un confinement de cette ampleur. »

 

Que peut-on faire en seulement 20 minutes au téléphone pour faire baisser la pression ? “On n’a pas de baguette magique, mais c’est déjà pas mal de pouvoir accueillir les angoisses, de dire que c’est normal, qu’on a le droit d’être anxieux. Et de proposer des pistes pour aller mieux : garder un rythme, faire attention à sa consommation d’alcool et de drogues, ne pas passer sa journée sur les réseaux sociaux, etc.”, détaille la psychologue. Insomnies, troubles anxieux, dépression, les symptômes de ce stress dépendent des personnalités mais peuvent s’aggraver si on ne les prend pas en charge. Des études sur les impacts psychologiques d’un confinement ont déjà été menées dans le cadre d’épidémies antérieures comme celle de SRAS ou d’Ebola, analysées notamment par la revue scientifique The Lancet. “Certaines font état de troubles post-traumatiques apparus au bout de 10 jours suite à un confinement. Mais ce que l’on vit est inédit, on a peu de données sur un confinement de cette ampleur”.

 

Mesures d’impact

 

Justement, à l’initiative du laboratoire de psychologie des Pays de la Loire (LPPL), les chercheurs de l’Université de Nantes viennent de lancer un appel au niveau national afin de récolter le plus de données possibles sur les effets psychologiques de la crise sanitaire en cours. L’objectif annoncé est d’une part “de mesurer l’évolution du vécu psycho-social à travers le temps, mais aussi à évaluer l’impact d’après-crise” peut-on lire sur le site internet de l’Université de Nantes. Depuis le 20 mars, un questionnaire adressé à l’ensemble de la population est disponible en ligne. Une semaine plus tard, près de 600 réponses avaient déjà été réceptionnées.

 

Du côté d’AlterSoin 44, pour l’instant, pas de panique, l’affluence est tout à fait gérable : “On reçoit plusieurs coups de fil par jour mais on n’est pas débordé, tempère Malika Darmoungar. Cela dit, on commence à ressentir que, le temps passant, la charge émotionnelle et le nombre de personnes inquiètes augmentent.” Suite à la mise en place de ces consultations téléphoniques, l’association a également reçu des messages de remerciements de ses bénéficiaires, non pas pour prendre rendez-vous, simplement pour saluer l’initiative. “Ça n’a l’air de rien, remarque la directrice, mais savoir qu’il y a quelqu’un si besoin, c’est déjà un soutien.” "

 

Par Marie Bertin

France 3 Pays de la Loire - article du 26 mars 2020

"Un accompagnement plus nécessaire que jamais

 

Le confinement imposé vient renforcer la solitude et la détresse des personnes les plus précaires.

"Il était évidemment hors de question de laisser nos bénéficiaires sans aucun recours" explique Malika Darmoungar. Depuis 2016, Malika est la responsable de l'association AlterSoin 44.

Située au sud du quartier des Dervallières, à Nantes, la structure propose des consultations, à tout petit prix, dans neuf disciplines alternatives à des personnes qui vivent avec des revenus infimes.

"Nous accueillons 700 personnes dont le quotient familial est inférieur à 700 euros. Mais 80% d'entre eux sont plutôt à 500 et leurs besoins de soutien sont énormes" précise Malika.

La plupart des personnes qui font appel à l'association sont, non seulement, en grande précarité financière mais surtout en grande souffrance. "Ce sont des personnes qui ont connu beaucoup de maltraitance physique et psychique... Le confinement risque de fragiliser encore plus notre public. À la base, ils ont besoin de nous et il faut leur montrer qu'on est là pour eux".

Si certaines thérapies comme le shiatsu, les massages ou l'ostéopathie sont désormais exclues de l'offre de soins de l'association, l'accompagnement psychologique est en première ligne. Et gratuit.

Quatre psychologues et psychothérapeutes se relaient, bénévolement, depuis le 23 mars pour écouter et accompagner les bénéficiaires d'AlterSoin44. Et ils continueront tant que cela s'avèrera nécessaire.

"Ce qui ressort de ces premières consultations, note Jean-Philippe Magnen, l'un des psychothérapeutes, c'est que des personnes qui fréquentaient AlterSoin44 mais n'osaient pas ou ne souhaitaient pas avoir à faire à un psy, nous ont appelé. J'ai ressenti un grand besoin d'écoute chez ces personnes mais plus encore la nécessité de s'exprimer".

L'association travaille aussi à l'élaboration d'une newsletter en direction des adhérents afin que les intervenants habituels (diététicienne, ostéopathe ou sophrologue) puissent continuer à dispenser leurs conseils et à accompagner leur patients.

"Nous savons que les situations vont se compliquer jour après jour. C'est pourquoi nous avons mis en place ces télé-consultations. Il faut à tout prix que l'on maintienne ce service et de manière constante...sans quoi l'après-crise risque d'être catastrophique" conclut Malika."

Mcrn - mutuelle solidaire - article du 25 octobre 2019

Ouest France - article du 28 septembre 2019

Magazine "AJT 2.0 Saint Herblain" - n° 30 - juin 2019

Magazine "Atlantique Habitations" - Janvier 2019

Magazine" Essentiel santé"- 19 décembre 2018

SUN Radio - Le Son Unique - 15 juin 2018                                              Emission "Solution" autour de la santé

Les ateliers du vendredi - Les Ecossolies - 1er juin 2018

Trophées régionaux de l'innovation sociale (AG2R) - 16 avril 2018

 

 

 

AlterSoin à Concarneau le 16 avril 2018 pour recevoir son prix aux Trophées Régionaux de l'innovation Sociale du Groupe AG2R-LA MONDIALE @AG2RLMTransat

Article La Croix - 2 mars 2018


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Reportage TéléNantes - 27 septembre 2017                                     3ème édition du Forum "Bien vivre sa santé"

Intervention AlterSoin à la minute 9:29

Venue de Johanna Rolland - 15 septembre 2017

 

Visite du Maire de Nantes, Johanna Rolland et d'Abbassia Hakem, adjointe au Maire.

Des questions de fond qui ont permis de parler du projet et des valeurs portées : la solidarité au service de la santé des personnes en précarité économique.

Reportage France 3 - Editions Pays de la loire - 8 juin 17

Intervention AlterSoin à la minute 2:22

Article Presse Océan - 9 novembre 2016